Le switch des biothérapies : expérience d’un service de rhumatologie - 27/11/21
Résumé |
Introduction |
L’utilisation des traitements biologiques a amélioré le pronostic des patients atteints de rhumatismes inflammatoires chroniques (RIC) et de certaines maladies systémiques. En pratique clinique, le rhumatologue peut être amené à envisager le passage d’un agent biologique à un autre pour diverses raisons. Notre objectif est d’étudier le profil de la prescription des biothérapies, la fréquence et les caractéristiques des switchs.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective incluant les dossiers de tous les patients suivis pour un RIC dans un service de rhumatologie et qui étaient traités par biothérapie durant la période entre 2015 et 2020.
Résultats |
Quarante-six patients ont été inclus. Il s’agissait de 36 femmes (76,6 %) et 10 hommes (21,3 %). L’âge moyen était de 50,7±14,7 ans [24-72]. Trente de nos patients étaient suivis pour polyarthrite rhumatoïde (PR) soit 63,8 %, 10 patients pour spondylarthrite ankylosante (21,3 %), 3 patients pour spondyloarthrite associée aux MICI (6,4 %), 2 patientes pour maladie de still de l’adulte (4,3 %) et 1 patient pour syndrome de Sjögren (2,1 %). La durée moyenne d’évolution de la maladie était de 9,4 ans. Le DAS28 moyen pour les patients atteints de PR était de 5,7±1,73. Le BASDAI moyen au cours des spondyloarthrites était de 5,21±1,41. Le délai moyen avant la mise sous biothérapie était de 6,59±4,82 ans [0-16]. Les agents biologiques utilisés en première intention étaient : Le Certolizumab (38,2 %), l’Etanercept (23,5 %), le Golimumab et l’Adalimumab (14,7 % chacun), l’Infliximab, le Rituximab et le Tocilizumab (2,9 % chacun). L’ancienneté du premier traitement biologique était en moyenne de 3,06±1,43 ans [1-5]. Le switch vers une autre biothérapie était noté chez 7 patients soit une fréquence de 15,2 %. Le choix était un deuxième anti-TNF alpha chez 6 patients et une autre classe de biothérapie chez 1 patient. Les causes devant ce switch étaient : l’échappement au premier biologique (57 %), l’inefficacité (14 %), le développement d’un effet indésirable type cytolyse hépatique (14 %) et une réaction allergique urticarienne (14 %). Le recours à une troisième biothérapie était nécessaire pour seulement 2 patientes : devant l’apparition d’une polymyosite compliquant une maladie de still et le développement d’un psoriasis paradoxal sévère pour une patiente atteinte de PR.
Conclusion |
La biothérapie représente un progrès majeur dans le traitement des RIC. Cependant, il convient de surveiller ces patients de près pour dépister à temps un évènement pouvant amener à un switch de l’agent biologique employé par un autre.
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Vol 88 - N° S1
P. A318 - décembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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